La cuisine et les plats Malagasy
Pratique

La cuisine et les plats Malagasy : un mélange de cultures diverses

Les plats Malagasy ou plus précisément la cuisine et art gastronomique malagasy, ont plusieurs racines. Ils proviennent d’un mélange harmonieux issu de diverses cultures et traditions, notamment asiatique, européenne et africaine. Il est alors possible de sentir et de retracer les savoir-faire venant de ces continents dans plusieurs plats malagasy. Cette fusion gastronomique est étroitement liée à l’histoire du pays.  Elle a fait naitre toute une palette culinaire atypique et d’une grande variété selon les régions. Voici plus d’information sur les origines de la cuisine malagasy.

Les influences d’ailleurs

Comme étant dit, la cuisine malagasy est tirée de quelques héritages venant de plusieurs continents. Vers le XVIIe et XVIIIe siècle, les Européens qui sont arrivés par bateau dans le pays ont apporté avec eux des produits de toutes les sortes, dont les épices, les légumes, etc. Ils ont laissé aux Malgaches différentes manières de cuisiner. Ces derniers les ont adoptés et ont apporté leurs touches pour enfin donner naissance à une identité culinaire spécifique. Certains « laoka » (des accompagnements salés en sauce ou en sorte de ragout qui se mangent avec le bol de riz) figurent dans la liste des divers plats malagasy hérités des européens.

Les Asiatiques ont aussi leur empreinte dans le savoir-faire culinaire du pays. Outre les épices exotiques, le riz qui est devenu la base du plat malagasy quelle que soit la région, viennent des pays asiatiques. L’utilisation des sauces diverses ainsi que la manière de cuisiner dans plusieurs régions ont des traces asiatiques irréfutables.

Et les Africains ne sont pas en reste en matière d’héritage culinaire visible à travers les plats Malagasy. Les pratiques culinaires qui mettent en exergue les produits du terroir, donc les racines (ignames, manioc, etc.) viennent d’Afrique. L’utilisation de certaines feuilles comme les feuilles de manioc est également typique de ce continent.

Le savoir-faire typiquement malagasy

Certes, la plupart des plats malagasy démontre l’origine bigarrée de ses peuples et de leurs compétences en matière gastronomique. Il existe tout de même certains savoir-faire et pratiques qui sont typiques du pays. C’est le cas du romazava par exemple. Il s’agit d’un met traditionnel dont les ingrédients et l’ensemble de la préparation sont ancestraux et inventés par les ancêtres Malagasy. Il se consomme depuis des lustres dans tout le pays. Les ingrédients varient en fonction des produits du terroir disponibles dans chaque région. Cependant, il y a certains ingrédients de base qui doivent toujours être présents dans le plat, à savoir le anamalaho ou brède mafana, la viande de bœuf et le gingembre.

Il y a par ailleurs des desserts qui portent la signature malagasy et qui sont introuvables nulle part ailleurs. C’est le cas du koba. C’est un plat malagasy sucré. Il est souvent surnommé le « gâteau traditionnel malagasy ». Il s’agit d’un grand gâteau cylindrique d’environ 1 mètre constitué de farine de riz et de cacahuètes pillées et qui sont enveloppés dans des feuilles de bananier. Les versions revisitées peuvent contenir de la vanille, des fruits, du chocolat, etc. La préparation, la cuisson et la présentation de ce gâteau sont toutes très spéciales. Elles se transmettent de génération en génération.

Outre les plats malagasy très spéciaux, il est aussi possible de découvrir des boissons originales dans le pays. L’une d’elles est le galeoka ou taoka gasy selon les locaux. Il s’agit d’un rhum local très fort fabriqué avec de la canne à sucre. La préparation suit des protocoles spécifiques comprenant plusieurs semaines de fermentation et de cuisson. Cette boisson détient une place particulière au cœur de la tradition du pays. Elle est principalement bue lors de diverses festivités dont le famadihana ou retournement des morts (exhumation), du didimpoitra ou circoncision et d’autres évènements importants (construction d’une nouvelle maison, enterrement, et bien d’autres encore).